THERAPIES COGNITIVE, COMPORTEMENTALE, FAMILIALE, ANALYTIQUE : COMMENT S’Y RETROUVER DANS LE MONDE « PSY » ?

Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’inspirent de la démarche scientifique en psychologie. Les troubles sont conceptualisés comme résultant d’une prédisposition génétique et d’apprentissages particuliers. Les TCC concernent surtout la résolution de problèmes concrets (par exemple, changer la fréquence d’un comportement ou d’une émotion) et sont particulièrement indiquées en cas de troubles anxieux, dépressifs et alimentaires.

Les thérapies familiales (ou systémiques) sont indiquées dans les cas de dysfonctionnement familial. Les points forts des thérapies systémiques concernent les problèmes de mauvaise entente dans un couple ou dans une famille. Elles viseront à améliorer la communication et l’entente familiale.

Les thérapies psychanalytiques sont surtout indiquées pour des personnes qui cherchent à faire un travail de réflexion plus abstrait concernant la signification symbolique de leurs problèmes. Une cure analytique dure souvent plusieurs années.

QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE « PSYCHIATRE », « PSYCHOLOGUE », « PSYCHOTHERAPEUTE ET « PSYCHANALYSTE » ?

Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans le monde « psy » d’autant plus qu’il manque de réglementation dans notre pays.  Voici donc quelques pistes pour s’y retrouver.Le titre de psychiatre est protégé par la loi. C’est avant tout un docteur en médecine qui a donc suivi une formation de 6 ans dans une université et a par la suite suivi une spécialisation de 5 ans supplémentaires en psychiatrie.Le psychiatre peut donc prescrire des médicaments et délivrer des certificats médicaux. De plus, ses prestations sont partiellement remboursées par l’INAMI.Le titre de psychologue est également protégé par la loi. Pour l’obtenir, il faut avoir effectué une formation de 5 ans à l’université. Il existe différents types de spécialisations chez les psychologues. Par exemple, la psychologie clinique, qui est une première étape vers la spécialisation en psychothérapie, ou encore la psychologie du travail, qui amène par exemple ces psychologues à faire du recrutement en entreprise.Le titre de psychothérapeute n’est pas protégé par la loi. Ceci implique que n’importe qui peut se prétendre «psychothérapeute» sans enfreindre aucune loi. Cependant, la profession de psychothérapeute est souvent assumée par des psychologues ou certains psychiatres.

Il existe des formations universitaires de 3 ans qui délivrent un Certificat universitaire en psychothérapie. Il existe également des formations en psychothérapie en dehors des universités mais il n’existe aucun contrôle sur la qualité des ces formations. Lorsque vous consultez un psychothérapeute, assurez-vous qu’il est psychologue ou médecin et qu’il a suivi (ou suit) une spécialisation universitaire en psychothérapie.

Le titre de psychanalyste est également un titre qui n’est pas protégé par la loi.

Il s’agit en fait d’une personne qui pratique la psychanalyse, qui est un type particulier de psychothérapie. Il existe d’autres types de psychothérapie comme les thérapies cognitives et comportementales (TCC) ou les thérapies systémiques (ou familiales).

LES THERAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES (TCC) NE TRAITENT-ELLES PAS QUE LES PROBLEMES DE MANIERES SUPERFICIELLE, A SAVOIR LES SYMPTOMES PLUTOT QUE LES CAUSES PROFONDES?

La recherche montre que ce n’est pas le cas puisque les TCC sont les thérapies qui donnent de bons résultats pour la majorité des troubles. Les difficultés psychologiques sont souvent multifactorielles et trouver une cause unique à un problème est souvent illusoire.Cependant, lorsque les troubles perdurent, des mécanismes d’entretien du troubles sont souvent mis en place.

Les TCC vont s’attaquer aux facteurs de maintien d’un trouble qui entretiennent généralement le trouble de manière autonome (par exemple, les stratégies d’évitement d’une personne phobique maintiennent la peur puisque la personne n’a plus l’opportunité de se confronter à l’objet de sa phobie). Les TCC traitent donc les problèmes en profondeur puisque les facteurs de maintien sont traités en priorité.

LORS DU THERAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE(TCC), VAIS-JE ETRE OBLIGE(E) DE FAIRE DES EXERCICES QUE JE NE VEUX ABSOLUMENT PAS FAIRE?

Non; la personne qui fait une TCC n’est jamais obligée de faire quoi que ce soit. De plus, les « expositions » aux choses qui vous effrayent ou vous dérangent seront toujours progressives et discutées au préalable.

Cependant, s’engager dans une TCC demande un investissement important. Il faudra probablement réaliser des exercices d’exposition tous les jours dans la mesure du possible mais tout cela est aménageable en fonction du temps dont dispose la personne. Cependant, il est évident qu’en général, plus on investit dans la thérapie, plus les résultats ont de bonnes chances d’être importants et les progrès rapides. C’est un peu comme le sport, plus vous vous entrainez, plus vous développerez votre habileté; plus vous resterez dans votre fauteuil, plus vous prendrez du ventre.

LORS D’UNE THERAPIE FAMILIALE, SUIS-JE OBLIGE(E) DE VENIR AVEC TOUTE MA FAMILLE ?

L’idéal est devenir avec toute la famille. Cependant, il n’est pas toujours aisé au niveau pratique de mettre cela en place. Ainsi, chaque demande est évaluée et on décide ensemble ce qui serait le plus opportun. Chaque situation est différente et unique.

UNE THERAPIE SYSTEMIQUE PEUT-ELLE SE FAIRE INDIVIDUELLEMENT ?

Oui. L’approche systémique est axée sur les relations, l’histoire de vie, le ressenti de chacun,… tout cela est efficace aussi au niveau individuel. Par exemple, lorsque l’on a l’impression de répéter des relations, des situations identiques au fil du temps ou que l’on a des difficultés d’ordre familial que l’on a besoin de travailler seul. La thérapie systémique s’applique à bon nombre de situations individuelles.

QU’EST-CE QU’UNE THERAPIE D’ORIENTATION ANALYTIQUE ?

Une thérapie d’orientation analytique est différente d’une cure classique (appelée aussi psychanalyse) à propos de la fréquence des séances qui est moins soutenue et par le fait d’être assis en face-à-face avec le thérapeute. Ce type de thérapie se distingue également des autres approches dans la recherche de sens que viennent prendre les difficultés, problèmes ou souffrance rencontrés par la personne dans son histoire de vie singulière.

QU’EST-CE QU’UNE SEXOTHERAPIE ?

Une sexothérapie consiste en la prise en charge d’une difficulté, problème ou souffrance rencontrés par une personne dans la sphère sexuelle. Ceux-ci peuvent être divers (baisse de désir, difficulté à atteindre l’orgasme, éjaculation rapide, douleur vaginale lors des rapports sexuels, …) et peut concerner tant l’individu que son couple. C’est donc bien souvent une prise en charge globale qui est proposée car le vécu de la sexualité n’est pas dissociable de la personnalité et de la relation affective éventuellement concernée.

COMBIEN DE SÉANCES EN MOYENNES SONT NÉCESSAIRES LORS D’UN SUIVI NEUROPSYCHOLOGIQUE ?

Tout dépend de l’importance des difficultés spécifiques de la personne. Même si la moyenne s’oriente vers 30 séances, si elles sont régulières (une fois par semaine étant la meilleure disposition), cela varie d’un individu à l’autre selon ses troubles.

 UN NEUROPSYCHOLOGUE EFFECTUE-T-IL AUSSI UN SUIVI PSYCHOLOGIQUE ?

Le neuropsychologue a une formation de psychologue mais sa fonction principale touche majoritairement l’accompagnement du fonctionnement cognitif. La motivation et une bonne entente sont nécessaires pour mener à bien un suivi neuropsychologique, mais les problématiques liées aux difficultés interindividuelles, relationnelles et émotionnelles ne sont pas abordées.

Psyliège